Handicaps invisibles, l’autisme de haut niveau et le syndrome d’Asperger sont liés à des anomalies structurelles du cerveau où se déroule le processus responsable des émotions. Ce désordre affecte la manière dont les personnes atteintes communiquent et entretiennent des relations avec les autres. Celles-ci décodent difficilement les actions correspondant aux informations ou stimuli qu’elles reçoivent, ce qui les rend plus vulnérables.

En outre, ils ont souvent des centres d’intérêts restreints et des comportements répétitifs.

Pour le professeur Laurent Mottron de l’Université de Montréal et Michelle Dawson, elle-même autiste : « L’autisme devrait plutôt être considéré comme une variante acceptée de l’espèce humaine, et non pas comme un défaut à supprimer ».

 

La sévérité des symptômes varient d’une personne à l’autre.

 

DES CARACTERISTIQUES  du trouble du Spectre de l’Autisme ou TSA

 

Les signes d’alerte chez l’enfant en âge scolaire

 

Attention :

 

Certains enfants sur le spectre de l’autisme commencent par se développer normalement pour ensuite régresser, généralement aux alentours de 18 mois. Toute perte de la parole, du babillage, de régression dans les gestes ou encore dans les compétences sociales doit être prise très au sérieux.

 

  • L’enfant pourra être hypersensible à certaines odeurs, aux contacts physiques et au bruit . Cela fait du temps de la récréation un moment pendant lequel il est le moins « apte »,
  • L’enfant peut détourner la destination initiale des jouets ou des objets : il les fait tourner, les aligne, les renifle,
  • L’enfant peut présenter dans certains cas un retard de langage ou répéter les mots en les sortant de leur contexte, comme s’il lisait le dictionnaire. Il ne semble pas comprendre certaines consignes simples ou les prendre trop au pied de la lettre,
  • L’enfant montre très peu d’intérêt pour ses camarades, leurs jeux (particulièrement ceux où il faut « faire semblant ») et peut préférer être en présence des adultes.

 

 

Quand l’enfant devient grand … il est souvent signalé :

 

  • Des perturbations de la communication avec les autres, tant à travers les mots qu’avec les autres formes de communication non verbales telles que contact oculaire, mouvements corporels, expressions du visage, avec absence apparente d’émotions sociales.

 

Les sujets ne parviennent pas toujours à décoder les messages qui leur arrivent, surtout dans le domaine de l’abstrait et des sentiments, ni à adresser en clair leurs propres messages à ceux qui les entourent. Ils paraissent submergés par la « cacophonie » de l’environnement, ils ont aussi des difficultés à imaginer ce que les autres pensent ou ressentent et ne peuvent pas facilement se mettre à leur place.

 

  • Un langage et une compréhension au sens littéral des expressions, d’où un trouble du discernement des choses entendues ou lues (incompréhension des jeux de mots).

 

Il faut faire attention à ne pas employer des phrases telles que par exemple « viens ici mon poulet » ou « il donne sa langue au chat » pour qu’il n’y ait pas de contresens , sinon le résultat risque d’être étonnant.

 

  • Une façon de parler manquant de naturel, avec souvent une voix haute et monocorde.

 

Ils ont des difficultés à soutenir une conversation avec plusieurs personnes, ne comprennent pas toujours les subtilités du langage ; ainsi l’ironie et l’humour les mettent mal à l’aise et ils peuvent croire qu’ils sont dirigés contre eux .

 

  • Un mode de vie rigide et d’importantes difficultés à gérer les changements, les imprévus.

 

Ceux-ci, inévitables, peuvent provoquer des moments de panique et de grande anxiété .

 

  • Une extrême sensibilité aux odeurs ou aux sons forts liée à un manque d’organisation dans les grands espaces.

 

  • Des problèmes sensoriels : ils n’aiment pas être touchés et évitent les contacts physiques.

 

  • Une naïveté et une grande crédulité les rendant vulnérables .

 

  • Une maladresse physique, avec, parfois, une démarche particulière et un comportement pataud lors des activités sportives .

 

  • Une certaine tendance au balancement ou au trémoussement, surtout lors des périodes de concentration ou d’inquiétudes.

 

  • Une mémoire inhabituellement développée, essentiellement pour les faits et les détails, mais cette mémoire est plutôt encyclopédique, automatique.

 

Ils ont également des difficultés à lire et à comprendre les romans, livres chargés en notions abstraites et relations émotionnelles.

 

  • De grandes connaissances dans un domaine spécifique, ce qui les enferment souvent dans leur bulle et leur crée des difficultés à se faire des amis malgré leur désir de nouer des contacts.

 

Les personnes présentant un TSA sont socialement isolées. Ces activités solitaires (parfois bien nécessaires) ainsi que des attitudes bizarres sont souvent mal interprétées. Ce qui fait que les sujets sont souvent perçus comme étranges ou excentriques, voire distants ou « mal élevés », d’où des problèmes d’insertion socio-professionnelle.